MORDRED
“The Demos 1986-1988”, CD. Battle Cry / Gom.
Bonne initiative d'avoir regroupé trois démos de MORDRED sur
un cd. Ces enregistrements rappellent que ce groupe américain jouait d'abord du
power metal (et non du thrash metal), avant d'être connu par les lecteurs de
magazines metal comme un groupe de la vague metal fusion. La démo “1” de 1986,
enregistrée avec le line-up 1 (Art Liboon - basse, Erik Lannon - batterie, Alex
Gerould - guitare, James Sanguinetti - guitare, Stephen Shaw Scates - vocaux),
montre, en quatre morceaux, le potentiel prometteur avec le dérangé et vicieux
“Sever And Splice”, le guerrier et vengeur “The Chains Are Off But The Scars
Remain”, le rentre-dedans “Spellbound”, sans oublier le fier “Mordred” qui
martèle la tête. La démo “2” de 1987, enregistrée avec le line-up 2 (Art Liboon
- basse, Erik Lannon - batterie, Alex Gerould - guitare, Danny White - guitare,
Scott Holderby - vocaux), confirme, en trois morceaux, que MORDRED est devenu
un maître du power metal ravageur, comme le prouve la chevauchée foudroyante
qu'est “Reckless Abandon”, mais aussi l'efficace et tranchant “In Cold Blood”,
et surtout le superbe “The Scars Remain” (ouf, ils ont raccourci le titre),
dans une version bien supérieure à celle figurant sur la démo “1”. Ma démo
préférée du groupe. La démo “Fool's Game” de 1988, enregistrée avec le line-up
3 (Art Liboon - basse, Gannon Hall - batterie, Jim Taffer - guitare, Danny
White - guitare, Scott Holderby - vocaux), est, en quatre morceaux, une
continuation logique, avec l'énergique et menaçant “The Artist”, ou le
dévastateur “Spectacle Of Fear”. “Sever And Splice” dépote, mais cette version
est un cran au-dessous de celle figurant sur la démo “1”. “Nowhere Fast” n'est
pas mauvais du tout, mais ce morceau est inférieur aux trois autres. Mon tiercé
gagnant est donc : démo “2”, démo “1” démo “Fool's Game”. Un cd recommandé,
même s'il aura deux publics différents : les connaisseurs (ceux qui mettaient
des dollars cash dans l'enveloppe pour recevoir la démo, ou ceux qui
s'échangeaient des cassettes par courrier) et les découvreurs (ceux qui n'ont
que les albums et qui pourraient se demander ce qu'il s'est passé avant le
contrat avec Noise).