mercredi 19 août 2015

SAXON


SAXON "Heavy Metal Thunder – Live, Eagles Over Wacken", DoCD. UDR.
SAXON sortant désormais régulièrement des enregistrements live en tous formats (cd, double cd et dvd), j'attends patiemment qu'ils atterrissent au rayon des prix réduits. Celui-ci est leur concert au festival allemand de Wacken en août 2009. Ce concert avait quelque chose de spécial, puisque la liste des morceaux avait été choisie par les fans du groupe. Un morceau du premier album de 1979, trois de "Wheels Of Steel", deux de "Strong Arm Of The Law", deux de "Denim And Leather", un de "Power And The Glory", un de "Crusader", un de "Innocence Is No Excuse", un de "Rock The Nations" (on ne s'y attendait pas), zéro de "Destiny" (on s'y attendait), un de "Solid Ball Of Rock", un de "Forever Free", un de "Dogs Of War", un de "Unleash The Beast", un de "Metalhead", un de "Killing Ground", un de "Lionheart", un de "Inner Sanctum" et deux de "Into The Labyrinth.". On peut donc parler de setlist équilibrée, même si on aurait préféré d'autres morceaux à "Rock The Nations" ou "Live To Rock" (par exemple "The Great White Buffalo" et "Bloodletter"). S'il y figure des classiques sans surprise ("Wheels Of Steel", "Crusader", "Heavy Metal Thunder", "Princess Of The Night"...), on appréciera beaucoup le choix de titres que le groupe oublie de jouer en concert ("Unleash The Beast", "Metalhead", "Solid Ball Of Rock", "Forever Free", "Dogs Of War"...). En ce qui me concerne, "Unleash The Beast" est le meilleur album de SAXON des années 90, et c'est donc un crime de ne plus jouer d'extraits de cet album. Le groupe est en grande forme, visiblement content d'être encore une fois sur la scène de Wacken, et interprète très bien les choix des fans. Seul petit bémol, Biff qui prend l'habitude de glisser autant qu'il peut des fuckin' dans les titres des morceaux. Une fois ça va, mais à la longue, ça lasse. Sinon, cela fait encore un enregistrement live de plus de SAXON qu'il est bon de posséder, et dont l'écoute ne fatigue jamais...

mardi 18 août 2015

TENTATION


TENTATION "Same", MCD digipack. Inferno.
 Tout d'abord, cela m'interpelle que tout le monde désigne ce disque en le qualifiant d'ep. Petite révision technique : 2 titres = un single, 3 titres (ou deux titres à rallonge) = un maxi single, 4 ou 5 titres = un ep, 6 ou 7 titres = un mini-album, à partir de 8 titres = un album. Nous sommes donc en présence d'un mini-album. Et à celui qui se la ramènera en me disant qu'il y a 5 titres plus une reprise, je lui ferai remarquer que ce n'est pas écrit bonus à côté de la reprise. Je n'aime pas les bonus, je veux un disque complet, et ici, les totaux en titres et en durée montrent clairement que c'est un mini-album.
Ensuite, beaucoup de monde semble se plaindre qu'il manque les tétons de la dame sur la pochette. Elle a le droit de décider, et je ne vois pas où est le problème. Et puis, cette pochette, où se croisent l'esprit du metal français des années 80 et l'esprit de certains films d'épouvante des années 70, elle va bien avec ce qui a été enregistré pour ce disque. En plus, soyons honnêtes, comme cela, elle passera également mieux chez une majorité de distributeurs, qui sont de véritables nains d'esprit.
Et le contenu ? Fantastique ! Certes, cela peut faire penser à H-BOMB, HIGH POWER ou DEMON EYES, mais quand cela est fait sans copier ou sans piquer les riffs, il faut savoir le reconnaître. TENTATION n'est pas un groupe rétro, mais un ensemble de musiciens passionnés par le metal des années 80 et qui jouent du metal de la vieille école, avec le feu sacré. D'ailleurs, on commence avec le heavy speed enflammée de "Bruixes", avec son refrain accrocheur, avant de subir la puissance et la mélodie (oui, mélodique, mais pas fromageux !) du réussi "Epreuve du Sang". "Valhalla" est un hymne guerrier infaillible et mon morceau préféré de ce disque. On continue avec le mordant et pêchu "Temps de Prière", puis "Spectre de Lumière", une belle pièce d'une force solide, qui n'hésite pas à trancher dans le vif. On finit avec "Double Bang", une reprise réussie d'H-BOMB (elles deviennent rare les reprises réussies, n'est-ce pas?).
Musicalement, il n'y a rien à redire, l'exécution est maîtrisée et allume le brasier. Au niveaux des vocaux, Patrice risque de recevoir des commentaires acerbes d'une génération paresseuse et manquant de culture metal. Mais s'il y résiste, il aura bien fait. C'est une voix qu'on n'aime ou qu'on aime pas, mais en aucun cas une mauvaise voix. Sa voix colle parfaitement à la musique proposée. De plus, il chante vraiment, on est loin des hurlements de constipés ou de voix aigüe avec les boules coincées dans la braguette. Puisque c'est un premier enregistrement, je simplifierai en disant qu'il a un grand potentiel et qu'on attend l'album pour confirmer.
En attendant ce moment, il y aura tout le temps pour se passer et se repasser ce fantastique mini-album. Un disque qui tournera souvent dans la platine cd ou sur la platine vinyl, selon le format que vous aurez choisi...

lundi 17 août 2015

BEDEMON


BEDEMON "Symphony Of Shadows", CD. Svart.
En 2005, le label italien Black Widow avait exhumé les démos des années 70 de BEDEMON (groupe du guitariste Randy Palmer, avec aussi le bassiste Mike Matthews et deux membres de PENTRAGRAM : Geof O' Keefe à la guitare et à la batterie, Bobby Liebling aux vocaux), et avait sorti le tout en lp et cd, "Child Of Darkness". Ce disque ayant fait son effet chez les amateurs de doom, Randy Palmer décida de composer et d'enregistrer des démos en 2005, toujours avec l'aide de Mike Matthews à la basse et de Geof O' Keefe à la guitare et à la batterie, ainsi qu'un nouveau vocaliste en la personne de Craig Junghandel. Quelques temps après l'enregistrement, la tragédie frappa, Randy Palmer décéda dans un accident de voiture. En 2009, Geof O' Keefe, avec l'aide de Shawn Hafley, passa de nombreuses heures à mixer ces démos, pour qu'elles aient un très bon son. Et ces enregistrements virent enfin le jour en 2012, chez le label finlandais Svart Records. Le style est resté le même, c'est-à-dire du doom lourd inspiré par les vieux films d'horreur de la Hammer. "Saviour" fait penser à la vengeance d'un guerrier, "Lord Of Desolation" est à la fois ténébreux et ensorcelant, "Son Of Darkness" avance vicieusement pour mieux happer. On est captivé par la beauté sombre et mélancolique de "The Plague", hypnotisé par le sinistre et pourtant dynamique "D.E.D.". "Kill You Now" avec son atmosphère un peu punk, est un morceau de folie. "Godless" est une sorte de rituel frissonnant, tandis que "Hopeless" est furieusement dérangé et ne laisse aucun échappatoire, en se terminant par une fin envoûtante. Le dernier morceau, "Eternally Unhuman", nous plonge dans une abysse, qui semble être remplie de terreur. Rien de neuf à l'horizon, mais ces quatre musiciens aguerris nous ont créé un album de doom metal sans fautes. Si au premier abord, on peut trouver ce "Symphony Of Shadows" un peu inférieur à "Child Of Darkness", souvenez vous qu'il y a un intervalle d'environ 30 ans entre les deux enregistrements. Et finalement, ce temps écoulé n'enlève quasiment rien à BEDEMON, qui malgré une petite discographie, gardera une place privilégiée au pays du doom. Le destin en ayant décidé autrement, on ne saura jamais si Randy Palmer allait continuer ses créations, tout en gardant le niveau...

lundi 10 août 2015

PLACE OF SKULLS

PLACE OF SKULLS "As a Dog Returns", CD digipack. Volcom.
PLACE OF SKULLS, c'est le groupe créé par le talentueux guitariste Victor Griffin (bien connu pour avoir joué avec PENTAGRAM et DEATH ROW). Ici, il chante aussi. Depuis le début, ce groupe a sorti une discographie sans fautes avec les albums "Nailed" (2002), "With Vision" (2003) et "The Black Is Never Far" (2006), sans oublier l'ep "Love Through Blood" (2005). Quand je les ai vu au Hammer Of Doom d'octobre 2010, je m'étais dit qu'il y avait quelques morceaux qui ne me semblaient pas familiers. Et pour cause, ils venaient de sortir un autre album "As a Dog Returns", que je viens seulement de trouver cinq ans plus tard... Le style n'a donc pas changé, cela reste de l'excellent doom metal typé années 70, avec des paroles inspirées par la bible, qui collent bien à la musique, et ne dérange en aucun cas le plaisir d'écouter cet album. On commence avec "The Maker" qui est assez rapide en plus d'être très accrocheur, suivi par "Breath Of Life", qui, s'il est aussi accrocheur, développe un côté émotionnel. On continue avec "Though He Slays Me", une ballade doom puissante et réussie, puis "Psalms", qui commence comme une ballade mélancolique avant de muter en un assault bien lourd. Le charme opère avec "Dayspring", une pièce atmosphérique qui nous fait planer environ dix minutes. "Timeless Hearts" mélange doom et progressif, avec la présence d'un harmonica entrainant. "He's God" est du doom mélodique qui possède une grande force persuasive. Avec "Desperation" (reprise de STEPPENWOLF), PLACE OF SKULLS expérimente avec succès le doom blues plaintif. Quant au morceau final "As a Dog Returns", nous voyageons en une terre acoustique et heureuse, qui aurait pu être la chanson la plus légère de tout l'album, mais le refrain est heavy à souhait et percutant. Pour ma part, je pense que c'est un autre disque sans fautes, bien qu'il soit un peu moins facile d'accès que les précédents, et mette un peu plus de temps à être assimilé, mais il en vaut vraiment le coup. Un autre coup de maître...

LES TEMPLIERS Vol 3

LES TEMPLIERS, Vol 3. Fanzine canadien écrit en français.
Trois ans après son numéro 2, voici enfin le nouveau volume. L'équipe s'est agrandie : en plus de François et d'Annick, les deux nouveaux sont le Français JF et la Canadienne Carolina. Au sommaire, des interviews très intéressantes avec ORCHID, RITUAL TEMPLE, FORSAKEN, LORD VICAR, DEVIL, HANDS OF ORLAC, CONDENADOS, REINO ERMITANO, ABYSMAL GRIEF et DANTESCO. Sans oublier les chroniques de disques bien rédigées et qui sont vraiment informatives. La passion du doom transpire dans les pages des Templiers, et le feu sacré des rédacteurs en fait une lecture indispensable, que vous soyez un doomster ou simplement un fan de metal.
Il y a encore quelques numéros disponibles chez Under Siege.