jeudi 27 octobre 2016

MORDRED


MORDRED “The Demos 1986-1988”, CD. Battle Cry / Gom.

Bonne initiative d'avoir regroupé trois démos de MORDRED sur un cd. Ces enregistrements rappellent que ce groupe américain jouait d'abord du power metal (et non du thrash metal), avant d'être connu par les lecteurs de magazines metal comme un groupe de la vague metal fusion. La démo “1” de 1986, enregistrée avec le line-up 1 (Art Liboon - basse, Erik Lannon - batterie, Alex Gerould - guitare, James Sanguinetti - guitare, Stephen Shaw Scates - vocaux), montre, en quatre morceaux, le potentiel prometteur avec le dérangé et vicieux “Sever And Splice”, le guerrier et vengeur “The Chains Are Off But The Scars Remain”, le rentre-dedans “Spellbound”, sans oublier le fier “Mordred” qui martèle la tête. La démo “2” de 1987, enregistrée avec le line-up 2 (Art Liboon - basse, Erik Lannon - batterie, Alex Gerould - guitare, Danny White - guitare, Scott Holderby - vocaux), confirme, en trois morceaux, que MORDRED est devenu un maître du power metal ravageur, comme le prouve la chevauchée foudroyante qu'est “Reckless Abandon”, mais aussi l'efficace et tranchant “In Cold Blood”, et surtout le superbe “The Scars Remain” (ouf, ils ont raccourci le titre), dans une version bien supérieure à celle figurant sur la démo “1”. Ma démo préférée du groupe. La démo “Fool's Game” de 1988, enregistrée avec le line-up 3 (Art Liboon - basse, Gannon Hall - batterie, Jim Taffer - guitare, Danny White - guitare, Scott Holderby - vocaux), est, en quatre morceaux, une continuation logique, avec l'énergique et menaçant “The Artist”, ou le dévastateur “Spectacle Of Fear”. “Sever And Splice” dépote, mais cette version est un cran au-dessous de celle figurant sur la démo “1”. “Nowhere Fast” n'est pas mauvais du tout, mais ce morceau est inférieur aux trois autres. Mon tiercé gagnant est donc : démo “2”, démo “1” démo “Fool's Game”. Un cd recommandé, même s'il aura deux publics différents : les connaisseurs (ceux qui mettaient des dollars cash dans l'enveloppe pour recevoir la démo, ou ceux qui s'échangeaient des cassettes par courrier) et les découvreurs (ceux qui n'ont que les albums et qui pourraient se demander ce qu'il s'est passé avant le contrat avec Noise).

mardi 18 octobre 2016

DESOLATION ANGELS



DESOLATION ANGELS “Sweeter The Meat”, MCD. Autoproduit.

Je ne m'attendais pas vraiment à un nouvel enregistrement de ce groupe britannique. Je fus aussi surpris que ce mcd figure dans une pochette souple, et non dans un boîtier. Plus simple et moins onéreux, quand les labels ne sont pas intéressés... Dommage pour eux, parce que DESOLATION ANGELS à évité la maladie du retour raté. En bonne santé, le groupe nous livre du heavy rock efficace et bien interprété (“Sweeter The Meat”, “Archangel”), qui allie force et mélodie (“Metal Man”), ou qui réveille le rebelle en nous (“Set Your Spirit Free”). Seul le morceau “Medusa” n'a rien de spécial. Avec 4 sur 5, on peut donc parler de retour qui en vaut la peine, mais ce disque étant un mini-album, il reste à entendre ce que DESOLATION ANGELS donnera sur un album complet...

NEAT RECORDS



NEAT & TIDY, The Story Of Neat Records, par John Tucker. Livre écrit en anglais, édité chez Iron Pages Books.

Un livre tellement captivant, qu'on devient accro jusqu'à la fin. NEAT Records fut un des principaux labels indépendants à promouvoir la N.W.O.B.H.M. (les autres étant Heavy Metal Records, Guardian Records, Rondelet Records, Ebony Records...). Cet ouvrage retrace de manière passionnante la création de Neat, son organisation et son développement, qui nous font passer des débuts à l'âge d'or, puis de l'âge d'or au déclin. Les trois principaux groupes (TYGERS OF PAN TANG, RAVEN, VENOM) ont droit à une place importante, mais des autres groupes essentiels (BLITZKRIEG, SATAN, JAGUAR, AVENGER, CLOVEN HOOF, BITCHES SIN...) et d'autres aux destins variés (WARFARE, ARAGORN, SARACEN, FIST, WARRIOR, BLACK ROSE, RAW DEAL...) ne sont pas oubliés. Il y a de l'information sur tous. Très bien écrit, ce livre satisfera les amateurs de la N.W.O.B.H.M., qui souhaitent garder des souvenirs sur le papier.

LONEWOLF (4)



LONEWOLF “Cult Of Steel”, CD digipack. Massacre.

Après deux albums décevants, le loup allait-il se relever ? Ce cd commence fort avec “Cult Of Steel”, un bel hymne accrocheur, qui est aussi un hommage à quelques musiciens décédés. “Hordes Of The Night” essaie d'être un autre hymne, il a ses moments, mais est moins réussi que le précédent. Ensuite, l'album souffre de deux symptômes : les morceaux qui s'écoutent puis s'oublient (“Werewolf Rebellion”, “Funeral Pyre”, “Open Fire”, “The Grey Wolves”), les morceaux qui sont bien faits, mais qui ne sont pas mémorables, parce qu'il manque quelque chose (“Blood Of The Heretic”, “Hell's Legacy”, “Force To Fight”, “Mysterium Fidei”). Quant aux deux bonus, là aussi, l'avis est mitigé : si la version 2014 de “Children Of The Unlight” est satisfaisante, la version 2014 de “Made In Hell” est inutile, parce que n'atteignant pas le niveau de l'originale. Soyons honnêtes, s'il est de qualité supérieure à “Army Of The Damned” et à “The Fourth And Final Horseman”, ce “Cult Of Steel” s'écoute deux ou trois fois avant d'être rangé définitivement dans son boîtier.