lundi 8 février 2016

EXODUS


EXODUS “Pleasures Of The Flesh”, LP. Century Media.

J’ai le vinyl original depuis 1987, mais j’ai acheté cette ré-édition lp, parce qu’il y a enfin la vraie pochette (les cannibales). La pochette de 87 (le groupe au bar) est sur l’insert. Deux ans après le meilleur album de thrash metal de tous les temps (pour ceux qui ont un trou de mémoire : “Bonded By Blood”), je me souviens avoir eu des difficultés avec ce “Pleasures Of The Flesh”. Peut-être déjà parce qu’il n’y avait plus Paul Baloff au micro. Mais si Steve Souza a une voix moins sauvage, il fut pourtant un bon vocaliste, et son style s’adapte à la musique d’EXODUS. Ma première opinion de ce disque était : j’aime les parties de guitare et la très bonne production, mais je suis déçu. Pourtant, je n’ai jamais laissé tomber cet album. Peut-être est-ce par amour du EXODUS des années 80… Je l’ai ré-écouté maintes fois… Alors voici la vérité : j’aime beaucoup le thrash metal intense et brûlant de ce disque, qui est un réel plaisir à chaque écoute. Si mes morceaux préférés sont “Seeds Of Hate”, “Deranged”, “Pleasures Of The Flesh” et “Chemi-Kill”, les autres sont du même niveau. Pas de remplissage, ce qui me permet de ne pas relâcher mon attention, tout au long de cette excellente œuvre. C’est aussi un album de thrash comme on n’en fait plus… Il me reste un détail à corriger : en janvier 2002 (dans Iron Wolf Zine), j’avais osé écrire que “Fabulous Disaster” était supérieur à “Pleasures Of The Flesh”. En fait, c’est tout l’inverse, alors je l’écris clairement en majuscules : “PLEASURES OF THE FLESH” EST LE DEUXIEME MEILLEUR ALBUM D’EXODUS. Et je ne dis pas ça à cause du retour de la pochette, je le pense depuis plus de douze ans… Cela fait du bien de le dire, et je me sens pleinement réconcilié avec cet indispensable “Pleasures Of The Flesh”. Pour finir, je ne sais pas si c’est le cas sur toutes les ré-éditions lp, mais pour la mienne, le vinyl est vert.

METAL INQUISITOR


METAL INQUISITOR “Ultima Ratio Regis”, LP. Massacre.

METAL INQUISITOR poursuit sa route avec la foi. Le temps entre les albums est bien espacé, mais cela lui permet de sortir des albums de qualité, sans morceaux faibles. La preuve en est avec du heavy rapide et dévasteur (“Confession Saves Blood”, “Burn Them All”, “Self-Denial”), accrocheur avec une touche épique à la IRON MAIDEN (“Call The Banners”), efficace avec des racines NWOBHM (“Black Desert Demon”, “Bounded Surface”), ou metal américain des années 80 (“Servants Of State”, “Second Peace Of Thorn”), sans oublier des chevauchées puissantes et réussies (“Death On Demand”, “The Pale Messengers”). Le tout toujours bien composé et exécuté. Pour son quatrième album, METAL INQUISITOR est fidèle à lui-même, et nous offre, une fois de plus, un disque de grand metal, pur et dur…

BROCAS HELM


BROCAS HELM “Black Death”, LP. Eat Metal.

Comme je ne possède cet album qu’en cassette (1988) et en ré-éditions cd (1997 et 2005), je le voulais en vinyl. Seulement, le vinyl de 1988, en plus d’être difficile à localiser, affiche un prix hautement ridicule. Je me suis donc rabattu sur une ré-édition lp. Pas de regrets, le principal, c’est de pouvoir l’écouter sur la platine vinyl à la maison. Après l’intro “Black Death Overture” pour se mettre dans l’ambiance, c’est le fou et fantastique mortel hymne “Black Death” qui déboule. Il est suivi par “Prepare For Battle”, un air de chevalerie version metal avant de partir au combat, le heavy et guerrier “Hell’s Whip”, et l’assaut furieux de “Satan’s Prophet”. Sur l’autre face, “Fly High” qui est un autre hymne fantastique, le rapide et pessimiste “Prophet’s Scream”, la ballade mélancolique “The Chemist”, et le final avec “Fall Of The Curtain”, qui mélange semi-ballade et explosions métalliques. Ce deuxième album reste mon disque préféré de BROCAS HELM, même si les deux autres ne sont pas inférieurs. Un album culte qui a supporté le poids du temps et qui s’est établi en tant que chef d’œuvre intemporel…

PENTAGRAM




PENTAGRAM “Change Of Heart”, EP. Iron Pegasus.

Un vinyl ep avec une face gravée et une face non gravée. Il contient la démo quatre titres que PENTAGRAM avait enregistrée en 1996, afin de trouver un nouveau contrat avec une maison de disques (l’élue fut Black Widow). Des quatre morceaux, trois furent ré-enregistrés pour l’album (“Change Of Heart”, “Forever My Queen”, “Review Your Choices”) et un resta inédit (“Because I Made It”). Bobby Liebling (vocaux) et Joe Hasselvander (batterie) ont été aidés par Greg Reider (guitare) et Ned Meloni (basse). Ce dernier est aussi aux manettes, et on ne peut pas dire que la production soit fabuleuse, même si c’est écoutable. Cet ep constitue un bon complément à “Review Your Choices”, qui est le meilleur album des années 90 de PENTAGRAM. Le bonus est un poster du groupe (enfin, de Liebling et d’Hasselvander).

MUTILATOR


MUTILATOR “Omens Of Dark Fate”, MLP. Triumph Ov Death.

MUTILATOR a vécu un an et demi, avant de devenir MUTILATED, fin 1987. Ce vinyl est la ré-édition de l’unique démo de MUTILATOR, enregistrée en avril 1987, avec l’aide d’Alex Colin-Tocquaine d’AGRESSOR. Evil thrash metal résume très bien le contenu de cette démo. Après l’instrumental chaotique “Omens Of Dark Fate”, nous plongeons dans un thrash metal d’enfer, intense, très rapide, destructeur et super efficace, pendant cinq morceaux. Si DESTRUCTION, SLAYER et REPULSION font partie de leurs influences, MUTILATOR n’est pas un suiveur, et a réussi à créer sa musique avec sa propre indentité. On atteint l’orgasme avec cette fantastique démo… MUTILATOR fut le meilleur groupe français pour le thrash metal…

SNAKEPIT N° 21


SNAKEPIT Magazine n° 21. Ecrit en anglais.

En attendant la sortie du numéro 22, qui hiberne depuis un an de l’autre côté de l’Atlantique, retour sur ce numéro 21. Au programme et par ordre alphabétique : CITIES, DESOLATION ANGELS, DESTILLERY, DRAGONSLAYER, FCDN TORMENTOR, HELSTAR, HERETIC, JAG PANZER, MEDIEVAL STEEL, METALHEAD, METAL INQUISITOR, MILITIA (le texan), OBLIVION (celui de Floride), OVERLORDE SR, OZ, PRETTY MAIDS, RITUAL (Belgique), UFO et TYGERS OF PAN TANG, sans oublier les chroniques de disques et de démos, ainsi que le retour du label spécial avec CMFT Productions / CCG. Comme pour chaque numéro, il n’y a rien à redire pour la construction des interviews. Les bonnes questions sont au rendez-vous, et les réponses varient selon le niveau d’enthousiasme des musiciens. A l’exception de RITUAL, il n’y a pas de groupe largué. Côté sommaire, il y a quand même des surprises inattendues pour les interviews : JAG PANZER avec le talentueux guitariste Joey Taffola, TYGERS OF PAN TANG avec le bassiste Richard Laws, PRETTY MAIDS avec le guitariste Jan Piete (Pete Collins) et le bassiste Johnny Moller, et enfin Paul Chapman qui répond en étant très informatif sur son passé avec UFO. Une fois encore, un numéro à posséder. Avec le mag, un 7’’ single d’OBLIVION.



OBLIVION “Quest For Power”, 7’’. Nuclear War Now.

Avec ce single, le groupe floridien OBLIVION nous offre deux morceaux enregistrés lors de leur première expérience en studio de septembre 1986. En face A, “The Executioner”, une tempête dévastatrice, incluant quelques passages acoustiques, tellement hallucinante, qu’il a fallu que je remette plusieurs fois cette face, histoire d’approfondir le choc. En face B, “Winds Of War”, un morceau basé sur le même principe, c’est-à-dire passages acoustiques mélancoliques et déchaînement de metal enragé. Les deux bombes sont bien composées et surtout très bien interprétées, ce qui donne un power metal de première classe. Vivement la parution d’une anthologie d’OBLIVION !