vendredi 13 octobre 2017
FAITH NO MORE
FAITH NO MORE "Angel Dust - Deluxe Edition", DoCD. Slash / Rhino.
Ok, ce n'est pas du metal pur et dur, mais cet album m'a marqué quand j'étais étudiant, même si j'écoutais souvent du thrash et du death. Il m'arrive de le ré-écouter assez régulièrement, alors cette ré-édition est la bienvenue. Le solide "Land Of Sunshine" ouvre l'album, avant de laisser la place à l'hystérie qui va suivre. "Caffeine" nous plonge dans une folie sombre et tourmentée. "Midlife Crisis" est un grand hit, à la mélodie accrocheuse et entêtante. Il est suivi par "RV", un morceau dérangé, doux et à la touche jazzy. "Smaller And Smaller", qui a une rythmique costaude, allie mélodie et vocaux agressifs. On peut qualifier "Everything's Ruined" de chanson cool, même si elle possède une ambiance assez désespérée. Tout le contraire de "Malpractice" qui est brutale avec sa vilaine atmosphère. On retrouve la mélodie avec "Kindergarten", un air qui s'envole dans la joie. Puis place au bien barré et entraînant "Be Aggressive", avec son refrain qui semble chanté par des adolescentes. Un autre hit, "Small Victory", qui semble simple, mais qui contient une mélodie marquante. "Crack Hitler" est surprenant avec son assemblage de différentes parties dingues. Mais ce n'est rien à côté du colérique et chaotique "Jizzlober". Dans sa première version, cet album se concluait avec la reprise de l'instrumental "Midnight Cowboy", une version mélancolique et réussie, ce qui était parfait pour terminer. Mais ce premier cd se clôturera par le morceau final de la deuxième version, c'est-à-dire la dispensable reprise de THE COMMODORES, "Easy", qui est toujours aussi ennuyante. Sur le deuxième cd, vous trouverez 7 bonus studio et 10 bonus live. Pour la partie studio, inédits et remix, il n'y a rien de transcendant, c'est juste un complément qu'on écoutera moins que l'album. Par contre, les dix morceaux enregistrés en concert sont réellement intéressants et assurent la survie de ce deuxième disque. "Angel Dust" est un chef d'oeuvre, dont le son est resté intemporel, et qui contient la meilleure performance vocale de Mike Patton. En ce qui me concerne, "Angel Dust" sera aussi le chant du cygne, car je n'ai pas aimé les albums suivants...
jeudi 12 octobre 2017
DEATH ANGEL
DEATH ANGEL "Relentless Retribution", CD. Nuclear Blast.
DEATH ANGEL aura marqué l'histoire du metal. D'abord avec sa première partie de carrière, qui comprend le classique "The Ultra-Violence", puis les deux excellents albums que sont "Frolic Through The Park" et "Act III". Depuis son retour au début des années 2000, les Californiens ont sorti de bons albums avec "The Art Of Dying" et "Killing Season". Mais ce "Relentless Retribution" est clairement inférieur aux albums précédents. L'ambiance générale est féroce et agressive, au détriment des parties accrocheuses et efficaces. Le disque est aussi trop long, avec 12 titres pour 56 minutes, répartis entre une moitié acceptable et une moitié qui fait remplissage (et qui ne passionne pas). Si on ne peut pas parler d'album totalement mauvais, on peut affirmer que ce "Relentless Retribution" est une déception, au regard du passé du groupe...
lundi 9 octobre 2017
JUDAS PRIEST
JUDAS
PRIEST “Defenders Of The Faith - Special 30th Anniversary Deluxe Edition”,
TriCD. Sony.
“Defenders Of The Faith” étant mon troisième album préféré
de JUDAS PRIEST (après “Screaming For Vengeance” et “Sad Wings Of Destiny”), je
ne pouvais pas manquer cette ré-édition spéciale. Sur le premier cd, on y
retrouve l'album. “Freewheel Burning”, qui ouvre le disque, est un hymne rapide
et furieux, qui se grave pour toujours dans la tête. Malgré sa connotation
sexuelle d'un autre genre, le vindicatif “Jawbreaker” est mémorable. “Rock
Hard, Ride Free” est un sympathique air de heavy rock, qui regroupe tout le
monde. Puis arrive le meilleur morceau de cet album, le superbe “The Sentinel”,
où JUDAS PRIEST est maître de son art, sur cette belle pièce inoubliable, qui
m'a marqué pour la vie, alors que je n'avais que 13 ans. Ce morceau est d'une
perfection absolue. Le groupe réessaiera cette performance avec “Nightcrawler”
sur l'album “Painkiller”, mais le résultat ne sera pas à la même hauteur. “Love
Bites”, qui à l'origine ouvrait la seconde face du vinyl, est un hit solide et
mordant (comme l'indique le titre). Le rapide et agressif “Eat Me Alive” est un
petit joyau. “Some Heads Are Gonna Roll” est une chanson typique du Priest,
avec des couplets accrocheurs et un refrain immortel. Le magique “When The
Night Comes Down” est une des trois plus belles ballades du groupe (les deux
autres étant “Fever” et “Before The Dawn”). Pour voir la magie opérer, écoutez
là en regardant la nuit tomber (c'était le moment poétique). Le lourd “Heavy
Duty” rassemble les troupes avant l'arrivée de l'appel final et fédérateur
“Defenders Of The Faith”. Un album indispensable dans toute discographie de
métalleux qui se respecte. Les deux autres cd contiennent un concert enregistré
au Long Beach Arena en Californie, en 1984, avec une setlist de 21 titres. Sur
les 10 morceaux de “Defenders Of The Faith”, 9 y apparaissent, ce disque y est
donc fortement représenté (même si on regrette l'absence de “Eat Me Alive”). A
leur côté, se trouvent 3 titres de “Screaming For Vengeance”, 1 de “Point Of
Entry”, 4 de “British Steel”, 1 de “Sin After Sin”, 1 de “Sad Wings Of
Destiny”, 1 de “Killing Machine” et 1 de la version américaine de cet album de
1978 (parce que la version européenne avait choqué de pauvres âmes
américaines). Aargh, aucun morceau de “Stained Class” ! Mais bon, le but était
de représenter “Defenders Of The Faith”... Un complément honnête à l'album.
Dans le booklet, vous trouverez des notes biographiques et des photos prises
sur scène. Le tout donne un anniversaire digne à ce disque qui a marqué les
années 80...
SORCERER
SORCERER
“In The Shadow Of The Inverted Cross”, CD. Metal Blade.
Assez bien connu par les amateurs de doom metal, SORCERER
avait sorti deux démos (en 1989 et 1992), avant de splitter en 92. La raison
principale était que son membre fondateur, le bassiste Johnny Hagel, avait
rejoint TIAMAT (chez qui il est resté jusqu'en 1996). En 2010, Hagel décide de
reformer SORCERER, et de donner des concerts. Ce n'est qu'en 2015, que les Suédois se mettent à la composition de leur
premier album. Des musiciens d'origine, en dehors d'Hagel, il reste le
talentueux vocaliste Anders Enberg (présent sur les deux démos) et le batteur
Richard Evensand (il apparaît sur la deuxième démo). Les nouveaux sont les
guitaristes Peter Hallgreen et Kristian Niemann (ce dernier a joué chez THERION
de 1999 à 2008). Ce premier disque fait penser au CANDLEMASS période Robert
Lowe, mais heureusement, SORCERER n'est pas un copieur. Les musiciens
pratiquent un doom traditionnel, assez lourd (mais accélère le rythme de temps
en temps), bien ficelé et bien interprété. On retrouve les clichés du genre
avec les atmosphères de tristesse, de désespoir ou ténébreuses, sans oublier la
touche épique, mais à chaque fois, le groupe atteint son objectif. Les morceaux
sont de qualité égale, mais si on m'oblige à en citer, je choisirais “The Dark
Tower Of The Sorcerer”, “Sumerian Script” ou “Pagans Dance”. En conclusion,
rien de neuf, mais un excellent album de doom majestueux.
vendredi 6 octobre 2017
HEATHENS RAGE
HEATHENS
RAGE “Knights Of Steel - The Anthology”, DoCD. No Remorse.
Si HEATHENS RAGE est un groupe obscure pour la masse, il est
un groupe adulé par ceux qui ont connu le 12''ep de 1986 (en vinyl pour les
plus chanceux, enregistré sur une cassette pour les moins chanceux), mais qui
ont pu être frustrés, puisqu'aucun album n'a vu le jour par la suite. Et le
répertoire du groupe ne se limitait pas à trois morceaux. Ce “Knights Of Steel”
est la première parution officielle du groupe en format cd (“The Years Of
Rage”, sorti en 2006, était un bootleg). Le premier disque contient 1 titre
démo de 1984, 12 titres démo enregistrés en 1986 et 1987, et les 4 titres de la
démo de 1988. Le deuxième disque regroupe les 3 titres du 12''ep de 1986, et 10
titres démo enregistrés en 1986 et 1987. En ce qui me concerne, HEATHENS RAGE
est une référence du power metal à l'américaine. Doté d'un talent pour
l'écriture et pour la performance, les musiciens nous offrent un metal
puissant, rageur et assez classieux. Les morceaux qui m'ont le plus marqué sont
“Knights Of Steel”, “Far Beyond The Realms”, “Fight Till The End”, “Nations
Under War” et “Dark Storm”, mais aucun rebut ne figure sur cette anthologie. A
noter, le booklet de 32 pages, qui comprend l'interview faite avec Snakepit
Magazine. Le power metal d'HEATHENS RAGE est un joyau resté trop longtemps
enfoui, et qui mérite d'être redécouvert.
mercredi 4 octobre 2017
KRAKEN
KRAKEN
“Underground 1980-1983”, CD. Arkeyn Steel.
KRAKEN était un trio canadien, qui a sévi dans la première
moitié des années 80. Ce cd regroupe la démo de 1980 (4 titres), la démo de
1981 (6 titres) et 5 titres live enregistrés entre 1981 et 1983. Les Canadiens
jouent du heavy metal traditionnel influencé par IRON MAIDEN (“The Warrior” a
des similitudes évidentes avec “Wrathchild”), DIAMOND HEAD, et le JUDAS PRIEST
des années 70. Bien que le son soit daté, le disque nous offre une bonne
performance d'un metal solide, efficace et accrocheur, mais sans aucune originalité.
On comprend donc pourquoi KRAKEN n'a pas autant marqué qu'EXCITER ou ANVIL.
Ceci dit, ce cd de KRAKEN est cependant supérieur à beaucoup d'albums de heavy
metal qui sont sortis ces derniers temps. Une réalisation destinée à ceux qui
aiment le metal canadien ou à ceux qui veulent développer leur connaissance du
heavy metal.
lundi 2 octobre 2017
MANTAS
MANTAS
“Death By Metal”, CD. Relapse.
Une anthologie consacrée à MANTAS (pré-DEATH), avec un
line-up devenu mythique : Chuck Shuldiner (guitare et vocaux), Kam Lee
(batterie et vocaux) et Rick Rozz (guitare). Oui, il n'y a pas de bassiste. Le
cd contient du matériel de l'année 1984 : la démo “Death By Metal” dans sa
première version (5 titres), la démo “Death By Metal” dans sa deuxième version
(ré-enregistrée mais avec un titre en moins) et une rehearsal (répétition) avec
5 titres. Bien sûr, il y a des morceaux que vous écouterez plus d'une fois :
“Legion Of Doom” (3 fois), “Evil Dead” (3 fois), “Death By Metal” (3 fois),
“Mantas” (2 fois) et “Power Of Darkness” (2 fois). “Rise Of Satan” n'apparaît
qu'une fois, mais celui-ci est plus basique. Le son est audible, mais il ne
faudra pas être trop exigeant, en particulier pour celui de la démo version 1
qui est assez primitif. Pour être honnête, on passe un très bon moment avec ce
death metal ancestral, sauvage et malsain. A noter, dans le booklet, des textes
de Rick Rozz et de Ian Christe. Un cd à se procurer pour ceux désireux de
connaître les origines du death metal (et optionnellement pour fermer le clapet
des crâneurs qui racontent que le death metal est né en 1989/1990).
SINISTER
SINISTER
“The Blood Past”, CD. Hammerheart.
Tout le matériel du groupe hollandais avant leur premier
album, regroupé sur ce cd. C'est-à-dire les 4 titres de la démo 90 “Perpetual
Damnation”, les 3 titres du 7''ep 90 auto-intitulé, les 2 titres enregistrés
pour le lp compilation 90 “Where Is Your God Now?”, les 7 titres de la démo 91
“Sacramental Carnage”, leurs 2 titres figurant sur le split 7''ep 91 partagé
avec MONASTERY, et leur titre figurant sur le split 7''ep 92 “Way Split
Sample”. Le contenu montre tout le potentiel de leur death metal furieux,
intense et à l'esprit evil. Et fera bonne figure comme complément à leur
classique premier album “Cross The Styx”, dont sept de ses morceaux
apparaissent ici en version démo. J'ai suivi ce groupe de “Cross The Styx”
(1992) à “Bastard Saints” (ep 1996), cette période étant pour moi l'âge d'or de
SINISTER, la suite ne m'ayant pas du tout intéressé. “The Blood Past” est une
très bonne archive...
vendredi 29 septembre 2017
MIASMAL
MIASMAL
“Same”, CD. Dark Descent.
Tandis que la version lp sortait chez Detest, Dark Descent
sortait la version cd, avec en bonus le 7'' single de 2010 et la démo de 2008.
MIASMAL est un groupe suédois qui pratique le death metal de la vieille école,
influencé par les premiers albums d'ENTOMBED et de DISMEMBER. Il ne faudra donc
pas chercher du côté de l'originalité. Par contre, leurs morceaux sont bien
composés et biens joués, les soli de guitare sont brillants, les riffs
accrochent et arrachent, les parties rapides déchirent, et les mélodies
morbides créent de prenantes atmosphères. Il suffira d'écouter “Blissful
Cannonades”, “Equinox 432”, “Mists” ou “Chronicles” pour s'en rendre compte. Ce
premier album vaut donc de s'y intéresser. Pour le 7'' et la démo, les bases
sont déjà là, avec un son plus primitif, mais ils permettent de suivre
l'avancée logique de MIASMAL. Rien de neuf, mais un album de death metal à la
suédoise vraiment bien fait.
lundi 25 septembre 2017
HELLWELL
HELLWELL
“Beyond The Boundaries Of Sin”, CD.
Shadow Kingdom.
HELLWELL est un projet de Mark Shelton (MANILLA ROAD). La
musique est un heavy metal épique assez sombre, avec une forte touche
progressive, due à l'ajout d'un clavier, qui est très présent. Les morceaux
sont inspirés, bien construits, et font agréablement voyager dans un monde
influencé par Lovecraft. Le grand défaut de cet album est sa production faiblarde,
mais cela n'empêche pas de l'apprécier pour ce qu'il est : un album de MANILLA
ROAD avec un clavier en plus. D'ailleurs, la trilogie “Acheronomicon” qui
clôture le disque ressemble à une extension de l'album “The Courts Of Chaos”.
Oui, si “Beyond The Boundaries Of Sin” était sorti après “The Courts Of Chaos”,
il aurait été un album de
MANILLA ROAD. Je n'ai jamais compris pourquoi faire un projet solo, surtout
quand celui-ci ressemble fortement à un album du groupe dont est issu le
musicien principal. Enfin, Mark Shelton fait ce qu'il veut, et cela n'interdit
pas d'apprécier cet opus de MANILLA ROAD.
FUNEBRE
FUNEBRE
“Children Of The Scorn”, CD. Xtreem
Music.
Ré-édition du seul et unique album de FUNEBRE, paru
originellement en 1991 chez Spinefarm. Ces Finlandais pratiquent un death metal
très influencé par la scène suédoise (ENTOMBED, DISMEMBER), avec de bons riffs
furieux, des parties sombres et accrocheuses, et une variation bienvenue des
tempi. Quand ça va vite, ça bastonne sans faire semblant, et quand c'est lourd,
ça écrase bien. L'album a été produit par Timo Tolkki (STRATOVARIUS), mais ce
n'est pas un plus, la production étant des plus basiques. Ce “Children Of The
Scorn” n'est pas ultime, le disque est inférieur aux premiers albums de DEMIGOD
et AMORPHIS, cependant il possède assez de personnalité pour se faire une place
dans toute discographie de death metal. En bonus, les démos de 1989 et de 1990.
La première démo est dans un style death metal morbide, inspirée par GRAVE et
OBITUARY, sans réel génie, tandis que la deuxième démo montre un FUNEBRE en
transition vers ce qu'il allait devenir sur son premier lp. Pour résumer, un
bon album et des bonus anecdotiques.
jeudi 21 septembre 2017
TOKYO BLADE
TOKYO
BLADE “Genghis Khan Killers”, Do CD. High Roller.
“Genghis Khan Killers” est la parution officielle de la
préquelle au premier album de TOKYO BLADE, sorti en 1983. Le groupe s'est formé
en 1980, sous le nom de KILLER. En 1982, les Anglais découvrent qu'il existe un
KILLER belge, et changent pour GENGHIS KHAN, le nom de l'ancien groupe du
chanteur Alan Marsh. Mais en 1983, suite au mécontentement des anciens
collègues de Marsh, la quintette devient TOKYO BLADE, et cette fois, le nom
restera. Ce double cd contient la démo 6 titres de KILLER (enregistrée en
1981), la démo 11 titres (!!) de GENGHIS KHAN (enregistrée en 1982), et les 5
titres de la session de 1983, sous le nom de GENGHIS KHAN. De cette session, 4
titres sortiront sur le double 7'' single “Double Dealin'” (histoire de
compliquer un peu, quand ils sont devenus TOKYO BLADE, les quatres titres ont
été séparés en deux lots, pour les singles “If Heaven Is Hell” et “Midnight
Rendezvous”). Le cinquième titre (“Death On Mainstreet”) était resté inédit
dans sa première version. Inutile de citer tel ou tel titre, on peut résumer
l'affaire en disant que les Britanniques délivrent un heavy metal énergique,
tranchant et à la mélodie accrocheuse. Ils n'auraient pas eu le prix de
l'originalité, mais ils en auraient eu un pour celui de la performance. Les
musiciens avaient la flamme en eux, et leur heavy metal est autant efficace que
mémorable. Bien sûr, avec l'évolution, on remarque que la démo 82 est
supérieure à la démo 81, et que les morceaux de 83 sont supérieurs à ceux de
82. Cependant, il n'y a pas un seul déchet parmi ces 22 titres. Un double cd
recommandé à tous ceux qui savent ce qu'est TOKYO BLADE...
mardi 19 septembre 2017
ATHEIST
ATHEIST
“Jupiter”, CD. Mutilation.
Voici donc l'album du retour d'ATHEIST. Il dure 32 minutes.
Pour un comeback, un ou deux morceaux de plus n'auraient pas été de trop.
Alors, retour au techno death des deux premiers albums ou à l'expérimentation
jazzy d'“Elements” ? Ni l'un ni l'autre. Ici, c'est 32 minutes de techno thrash
rageur, de bonne qualité. Les parties rapides bastonnent brutalement. Et
ATHEIST est encore capable de créer des atmosphères pour éviter la monotonie.
Ce “Jupiter” entraîne l'auditeur dans un voyage tumultueux, avec des nuances
nous amenant à apprécier cet album créatif, après plusieurs écoutes. De plus,
ce disque, enregistré par des musiciens avec un très bon niveau technique,
possède une très bonne production. Pas de morceaux faibles. En fait, ce
“Jupiter” aurait pu être leur troisième album (même si j'aime “Elements”, mais
ne le répétez pas). Un album conseillé pour tout amateur de techno thrash.
lundi 18 septembre 2017
STENCH OF DECAY
STENCH
OF DECAY “Same”, CD. Ektro.
Non, ce n'est pas le premier album tant attendu des
Finlandais (à se demander s'il sortira un jour), mais un cd qui contient les
quatres titres de la démo de 2005 (parus sur un cdr), les quatres titres de la
démo de 2009 (sortis sur un 12''ep chez Detest), et les deux titres du 7''
single de 2011 (sortis aussi chez Detest). Sur la démo, le death metal de STENCH
OF DECAY est fortement influencé par NIHILIST (pré-ENTOMBED) et MORBID ANGEL
(écoutez le décapant “Stench Of Decay”). Cet enregistrement montre un potentiel
évident et un groupe qui aime les atmosphères putréfiées, à l'image de “Souls
Of Possession”. Quatre ans plus tard, les musiciens ont plus d'expérience, et
réalisent une démo au son plus professionnel, avec des morceaux qui sonnent
plus massifs, où le rapide alterne avec le lourd à la ASPHYX, comme on peut
l'entendre sur “Where Death And Decay Reign” ou “Creation Of Carnal Lust”. On
remarque aussi que l'influence MORBID ANGEL fait place à celle de DEMIGOD.
STENCH OF DECAY continue sur la même route avec le single “Vision Beyond
Death”. Les deux morceaux sont dans la lignée de ceux de la démo 2009, les
choses n'ayant pas changé avec deux ans d'écart. Un sympathique cd pour
découvrir ou pour réviser en attendant un hypothétique premier album...
SOLITUDE AETURNUS
SOLITUDE
AETURNUS “In Times Of Solitude”, CD. Massacre.
Un cd destiné uniquement aux die-hard de SOLITUDE AETURNUS,
puisqu'il contient les enregistrements du groupe, quand il s'appelait SOLITUDE.
On y trouve SOLITUDE mark I, avec Chris Gabeheart (vocaux), John Perez
(guitare), Tom Martinez (guitare), Chris Hardin (basse), Brad Kane (batterie),
et SOLITUDE mark II, avec Robert Lowe (vocaux), John Perez (guitare), Tom
Martinez (guitare), Chris Hardin (basse), Lyle Steadham (batterie). Pour le
premier line-up, nous avons la démo 5 titres de 1988 (“And Justice For All”),
un titre d'une répétition de 1987, et un titre enregistré en concert de 1988.
Ces morceaux montrent déjà le potentiel du groupe. Chris Gabeheart est un très
bon vocaliste et possède un style personnel, même s'il ne peut pas rivaliser
avec Lowe. Pour le deuxième line-up, nous avons un titre en répétition de 1988
et un titre démo de 1988. Le niveau est un cran au-dessus par rapport au
line-up précédent. En 1989, le groupe modifia son nom en SOLITUDE AETURNUS et
sortit une démo 2 titres, qui ne figure malheureusement pas sur ce cd. C'est
donc un cd de SOLITUDE à 100 %. Des neufs titres présents sur ce cd, trois ont
été ré-enregistrés en 1991 pour le fantastique premier album “Into The Depths
Of Sorrow” (“Transcending Sentinels”, “Where Angels Dare To Tread”, “Mirror Of
Sorrow”) et un en 1992 pour l'album “Beyond The Crimson Horizon” (“It Came Upon
One Night”). Une archive intéressante pour sans doute clore une belle carrière,
le groupe n'ayant pas enregistré de nouvel album depuis le magnifique “Alone”,
qui date déjà de 2006...
vendredi 15 septembre 2017
BLACKKOUT
BLACKKOUT
“Ignorance Of Man”, CD. Arkeyn Steel.
Merci à Laurent de Snakepit Magazine, qui m'a fait découvrir
ce très bon groupe américain de power metal. BLACKKOUT possédait du talent pour
la composition et pour l'interprétation de son répertoire, comme le montrent
ses morceaux musclés et accrocheurs (“Ignorance Of Man”, “Deadly Witchcraft”,
ou “The Talisman”, qui n'est jamais ennuyeux tout au long de ses 10 minutes),
persuasifs et rageurs (“Horizontal Hero”, “Electric Soldiers”, “Dead 'n'
Gone”). Le groupe offre aussi des titres plus traditionnels mais tout en
restant puissant (“Highwayman”, “Live It Up”). Cet album de 1989 (17 morceaux
!) possède assez de personnalité, en plus de proposer un power metal de haut
niveau. Les 2 bonus sont issus d'un single de 1985, et sont plus heavy metal,
mais restent bien ficelés. Un cd à posséder pour tout amateur de power metal
américain. A noter la très belle pochette, qui remplace celle d'origine (plutôt
laide)...
mercredi 13 septembre 2017
SACRILEGE
SACRILEGE
“Behind The Realms Of Madness”, CD. Relapse.
Relapse sort la première ré-édition officielle du mlp 1985
(avec une pochette différente) des britanniques de SACRILEGE. Je me rappelle
encore du choc quand je l'ai entendu pour la première fois, et j'ai par la
suite écouté pendant des semaines ces 6 morceaux corrosifs et intenses, avec
les vocaux rageurs de Tam. Ce
“Behind The Realms Of Madness”, c'est du speed metal qui bastonne sévèrement
(“Out Of Sight, Out Of Mind”, “The Closing Irony”), avec une énergie punk
gonflée à bloc (“Lifeline”, “A Violation Of Something Sacred”). Le
groupe sait aussi ralentir un peu pour créer une atmosphère lourde et menaçante
(“Shadow From Mordor”, “At Death's Door”). Un fantastique mlp avec un SACRILEGE
qui avait trouvé sa voie personnelle. En bonus, nous avons trois titres d'une
démo de 1986, deux nouveaux titres de 2015, et deux titres live enregistrés en
1986. Si les morceaux de la démo 86 sont très bons (ils seront ré-enregistrés
pour l'album suivant), ils sont inférieurs au mlp, du fait qu'ils sont moins
intenses et moins corrosifs. La surprise vient des deux nouveaux morceaux de
2015, qui sont dans l'esprit du mlp, et dont un en particulier fait son effet
(“Dig Your Own Grave”). Pour le live, on retrouve avec plaisir “The Closing
Irony”, et un titre d'une démo de 1985 (“Bloodrun”), quand le groupe était en
train de muter son punk en speed metal. Des bonus intéressants, mais surtout un
mini-album indispensable dans toute discographie metal.
MACABRE
MACABRE “Grim Reality”, CD. Hammerheart.
Ré-édition du 12'' ep de 1987 de MACABRE, qui à ce
moment-là, nous offrait du thrash/death de tarés qui fait transpirer.
Musicalement comme vocalement, les six morceaux sont habités par une folie
furieuse qui décape, et qui ne laisse pas indifférente. En ce qui me concerne,
les morceaux phares sont “Serial Killer”, “Son Of Sam” et “Ed Gein”, mais les
autres ne sont pas en reste. Ce disque contient l'enregistrement original de
1987 (la deuxième partie de ce cd) et un remix de 1989 (la première partie). Je
ne vois pas vraiment l'intérêt du remix, si ce n'est de faire passer la durée
de ce cd de 14 à 28 minutes. A 5 euros le cd, on ne va pas critiquer... “Grim Reality”
est un disque dont on se souvient longtemps... Je ne me suis pas intéressé aux
albums suivants, parce que le trip serial killer me suffit pour un seul
disque...
lundi 11 septembre 2017
RAVEN
RAVEN
“ExtermiNation”, CD digipack. Steamhammer / SPV.
Que les soi-disant journalistes français de la presse metal
veuillent l'entendre ou non, RAVEN fait partie des groupes majeurs de la
NWOBHM, au même titre que SAXON ou IRON MAIDEN. Ce n'est pas parce que RAVEN a
eu moins de succès qu'il est inférieur aux autres. Et le trio n'a rien perdu en
ce qui concerne sa capacité à jouer du bon heavy metal de la vieille école. La
preuve avec des morceaux rapides qui pulvérisent tout (“Destroy All Monsters”,
“Feeding The Monster”, “No Surrender”, “Fight”), des chansons musclées à la
RAVEN comme on aime (“Tomorrow”, “One More Day”), et ce talent à composer des
compositions brillantes comme “Thunder Down Under” ou le menaçant “Battlemarch
/ Tank Treads (The Blood Runs Red)”. On pourra trouver l'album un peu long (1
heure), et il est vrai que cet “ExtermiNation” aurait été plus efficace avec
une durée de 45 / 50 minutes. Cependant, le groupe affiche clairement une
volonté de rester dans le vif du sujet tout au long de l'album, et il faut
reconnaître que c'est assez réussi sur ce point. La version digipack contient
le bonus “Malice In Geordieland”, qui allie fun et rapidité. Ce n'est pas le
meilleur titre de l'album, mais il est le bienvenu après la ballade pas
indispensable “River Of No Return” qui clôt l'album dans sa version régulière.
RAVEN reste égal à lui-même, avec cet album qui possède l'esprit de ses trois
premiers opus.
DEMOLITION HAMMER
DEMOLITION
HAMMER “Tortured Existence”, CD. Century Media.
Comme annoncé dans le numéro 7 de Metal Titans, j'ai saisi
l'opportunité d'avoir le premier album de DEMOLITION HAMMER pour 5 euros. Cette
fois, elle fut allemande et non argentine. Influencé par SLAYER et KREATOR, le
groupe américain envoit des pavés qui écorchent à vif (“.44 Caliber Brain
Surgery”, “Crippling Velocity”) et des bombes qui dévastent bien
(“Hydrophobia”, “Neanderthal”). Il n'y a pas de baisse de régime sur ce premier
disque, qui affichait clairement le potentiel de DEMOLITION HAMMER. Cependant,
le quator s'accomplira pleinement sur son deuxième album, “Epidemic Of
Violence”, qui est de qualité supérieure. En bonus, cinq versions live, bon
complément à la partie studio.
jeudi 7 septembre 2017
MORAL CRUSADE
MORAL
CRUSADE “An Act Of Violence + bonus”, CD. Mosh Tune Age / Slaney.
Slaney Records ré-édite aussi le premier (et dernier) album
de MORAL CRUSADE, autre groupe irlandais. Originellement sorti en 1990, ce disque
est passé inaperçu, d'une part à cause de ce qui était à la mode (death metal,
metal indus, metal fusion et les débuts du grunge), et d'autre part parce que
C.M.F.T. était un label minuscule. Influencé par TESTAMENT (“The Legacy”) et
DESTRUCTION (“Eternal Devastation)”, le groupe propose des brûlots efficaces et
redoutables (“An Act Of Violence”, “Hate War”), qui aiment ravager sans pitié
(“No Mercy”, “When The World Dies”). “An Act Of Violence” est un album qui n'a
pas de baisse de régime, et qu'on aime écouter du début à la fin. J'avoue avoir
eu un moment d'hésitation quand j'ai vu que le sous-label s'appelle Mosh Tune
Age, mais ouf, aucune trace des clowns d'ANTHRAX. Nous sommes bien en présence
d'un bon thrash metal assez convaincant. En bonus, la démo de 1988, qui
contient deux titres ré-enregistrés pour le lp et deux titres restés inédits,
et qui affiche clairement le potentiel qui allait être développé pour cet album
plutôt recommandable.
mercredi 6 septembre 2017
AFTERMATH
AFTERMATH
“Eyes Of Tomorrow”, DoCD. Zoïd / Shadow Kingdom.
Ré-édition de l'album de 1994 de ce groupe de Chicago. Mon
enregistrement favori restera pour toujours la démo de 1987, “Killing The
Future” (parfois, je me demande encore si AFTERMATH a réalisé que s'ils avaient
sorti un premier lp avec du matériel dans l'esprit de “Killing The Future”, le
lp aurait laissé une marque ineffaçable dans l'histoire du thrash). Cependant,
je n'avais pas abandonné, et avais continué à les soutenir pour la démo 89 et
l'album de 94, qui figure donc sur le premier cd. Si leur thrash metal est
resté intense, il est devenu plus technique, en restant efficace, avec quelques
touches progressives (“Words That Echo Fear”, “Change Of Mood”), il a aussi su
garder un élan de férocité (“Eyes Of Tomorrow”, “Afraid Of Time”), et une
certaine folie magnifique (“Being”, “Experience”). Un disque enregistré par des
musiciens accomplis, avec des vocaux clairs qui collent parfaitement à leur
style musical. Le deuxième cd est en fait un mcd, parce qu'il ne contient que
cinq titres. On y retrouve le superbe “A Temptation To Overthrow”, seul morceau
de la démo 89 qui n'a pas été repris pour l'album, mais qui aurait pourtant
mérité sa place. Par contre, les quatres titres de la démo 96 ne m'attirent pas
beaucoup et m'ont procuré des baillements avec leur cruel manque d'énergie. Ils
semblent destinés aux experts en haschich. Donc si vous possédez la démo 89 et
l'album 94, cette ré-édition n'est pas indispensable, elle est plus pour la
collection... Pour ceux qui ne connaissent pas, mais qui aiment leur thrash
metal technique, vous pouvez investir dans ce cours de rattrapage...
BLACKWYCH
BLACKWYCH
“Out Of Control”, CD. Slaney.
mercredi 16 août 2017
KREATOR
KREATOR
“Love Us Or Hate Us - The Very Best Of The Noise Years (1985 - 1992)”, Do CD
digipack. Noise / Sanctuary / BMG.
Après celui de RUNNING WILD, je me suis procuré le double
album best of de KREATOR. Ce groupe allemand aura quand même sorti six albums
marquants chez Noise. Les deux premiers (“Endless Pain” et “Pleasure To Kill”)
resteront pour toujours mes deux favoris. Cependant, j'aime aussi les quatre
suivants (“Terrible Certainty”, “Extreme Aggression”, “Coma Of Souls” et
“Renewal”), parce que chacun d'eux affiche une identité reconnaissable et des
morceaux marquants. Noise a choisi d'extraire 5 morceaux par album, ce qui
donne la rareté d'avoir une compilation équitable pour la discographie
concernée. On pourrait aussi se dire que c'est difficile de se tromper en
prenant 5 titres de chaque disque... Eh bien non, Noise a choisi “Kharmic
Wheel” à la place de “Brainseed” pour l'album “Renewal”, et rate donc d'un faux
pas le podium pour le titre de compilation quasi-parfaite. Dans le livret, vous
trouverez des commentaires de Mille concernant les albums, et quelques photos
des différents line-ups. Ces deux cd me rappellent la meilleure période de
KREATOR, celle dont j'aime encore écouter les albums, contrairement aux disques
moisis qu'ils ont sorti chez Gun et chez SPV (à l'exception du réussi “Violent
Revolution”)...
vendredi 11 août 2017
RUNNING WILD
RUNNING
WILD “Riding The Storm - The Very Best Of The Noise Years (1983 - 1995)”, Do CD digipack. Noise /
Sanctuary / BMG.
Noise sort de son caveau et sort quelques compilations de
groupes de son catalogue, dont celle-ci. Il y a tout de même neuf albums a
représenter. On nous donne donc 4 morceaux de “Gates To Purgatory” (1984), 3 de
“Branded And Exiled” (1985), 4 de “Under Jolly Roger” (1987), 5 de “Port Royal”
(1988), 4 de “Death Or Glory” (1989), 4 de “Blazon Stone” (1991), 3 de “Pile Of
Skulls” (1992), 4 de “Black Hand Inn” (1994) et 1 de “Masquerade” (1995).
Certes, “Lions Of The Sea” est le meilleur brûlot de “Masquerade”, mais cet
album méritait au moins deux autres titres pour le représenter. Sinon, la
grande majorité de la sélection étant attendue et convenue, ce best of devrait
plaire aux amateurs du pirate metal. Mes disques préférés restent “Gates To
Purgatory” et “Branded And Exiled” (avant l'âge pirate), même si le groupe a
sorti de bons albums par la suite. J'apprécie beaucoup les “Death Or Glory”,
“Black Hand Inn” et “Masquerade” (d'où ma déception sur la radinerie concernant
cet opus). Dans le livret, on trouvera des commentaires de Rock 'n' Rolf pour
chaque album et quelques photos des différents line-ups. Pour ceux qui se
demandent pourquoi la date de départ
est 1983, c'est parce que cette année là, RUNNING WILD a signé avec Noise
Records, et a participé aux compilations “Rock From Hell” et “Death Metal”. A
vous de décider si vous voulez ou non vous procurer ce best of...
mercredi 9 août 2017
TWISTED SISTER
WE ARE
FUCKING TWISTED SISTER, Do DVD. Monoduofilms.
CATACOMB
CATACOMB
“In The Maze Of Kadath + The Lurker At The Threshold”, CD. Dark
Symphonies.
Inscription à :
Articles (Atom)